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Les déserteurs actifs

Débat politique et social

Ouvrons les fenêtres !

Publié le 19 Janvier 2022

Ouvrons les fenêtres !

Ouvrons les fenêtres !

 

Le choix entre le président des riches (dont on sait maintenant de quoi il est capable), et  un(e) président(e) des haineux, est on ne peut plus clairement intolérable, et le cortège de pseudo-solutions de rechange pour « voter autrement » est dérisoirement insuffisant, et surtout à côté de la plaque.

Une seule solution : la désertion. Déserter cette scène odieuse : fermer la télé, les journaux, les réseaux sociaux, ouvrir les fenêtres. Se voir, se parler, agir ensemble.

L’abstention se répand, et c’est déjà une très bonne chose. De plus en plus de gens se rendent compte que cette pantomime recouvre une scène sur laquelle ils sont de toutes les façons impuissants. Mais l’abstention ne suffit pas : il nous faut devenir une force active, une intervention démocratique positive. Que, par exemple, les partisans du boycott se regroupent pour mener une « campagne » active, clamer leur refus publiquement et collectivement, mais aussi pour débattre non pas du choix d’un individu qui irait exercer le pouvoir à notre place, mais des transformations de l’organisation politique et sociale qui redonneraient à chacun d’entre nous les moyens d’une existence décente et une prise sur notre destin collectif.

Se réunir, se parler, en vrai, des vrais problèmes et surtout des possibles solutions, des vrais moyens de changer nos propres vies et le cours du monde.

-     la régression sociale généralisée;

  • la crise sanitaire, les « solutions » militaires, autoritaires, entre les mains du capital ;
  • la répression de tout ce qui bouge ;
  • le climat, la pollution et la crise écologique en général ;

Car c’est de cela qu’il s’agit : de notre avenir proche et lointain.

 

Un seul moyen : la démocratie directe, à tous les niveaux. Là où nous avons besoin d’une vraie société qui prend les problèmes à bras le corps, nous ne trouvons que des réponses de peur, de répression et surtout de dissimulation des vrais intérêts en jeu. Or, on n’est responsable que si on a le pouvoir d’agir réellement, en notre nom, en toute égalité réelle, et non théorique, et en solidarité.

Le changement climatique se manifeste de plus en plus clairement, et la jeune génération (surtout) démontre sa volonté d’agir – mais comment ? Les Etats ont démontré leur faillite, leur manque de détermination. Il n’y aura de solution que local/global. Ce n’est que si chacun se sent responsable et solidaire, au regard des situations qu’il connait, du monde qu’il connaît, et peut faire entendre sa voix, que nous pouvons élaborer des projets réellement réalisables.

Nous avons vu l’incurie du gouvernement face à la crise du Covid. Ce n’est pas anecdotique, dû à quelques individus veules, corrompus ou incompétents. Non, il lui est structurellement impossible de se dégager de l’emprise de l’industrie pharmaceutique, de faire confiance aux gens, de mettre en place une mobilisation à la base, pour que tout le monde puisse être aidé ou pris en charge, d’organiser un vrai débat. La solution c’est toujours « l’autorisation de sortie » du premier confinement, puis le pass sanitaire/vaccinal maintenant, brandir des menaces de punition : quand on ne fait aucune confiance aux gens, on ne peut que recourir à la répression. Et à un contrôle qui ne peut que s’étendre à d’autres domaines.

Dans le contexte actuel de mondialisation du capitalisme, les dirigeants nationaux ont de moins en moins de pouvoir, donc se replient sur les questions dites « sociétales » sur lesquelles ils peuvent faire de la démagogie. Ils ne sont pas impuissants, ils peuvent empirer les choses, puisque ça va dans le sens du capitalisme, mais pour imposer des mesures qui vont contre ce courant, un candidat « de gauche » est impuissant, il n’y a qu’un vaste mouvement populaire qui pourrait les imposer.

Des mouvement sociaux il y’en a eu beaucoup : les cheminots, les infirmiers et les médecins, les retraités, les étudiants, les ZAD,  les nuits debout, les gilets jaunes. Ils ont été réprimés brutalement. On a vu enfin le pouvoir avoir peur quand les gilets jaunes ont agi de manière imprévue, sans chefs ni organisation formelle, mais avec détermination.

Le premier objectif, en ce moment, c’est de montrer que nous ne jouons plus leur jeu, que nous ne sommes pas des moutons. Macron a été élu avec environ 16% du corps électoral, même s’il a eu une majorité des votants du second tour. Jusqu’à quel chiffre ridicule pourra-t-il (ou un autre) prétendre représenter « La France » ?

Mettons une autre dynamique en marche : qu’on nous voie et nous entende. Exprimons haut et fort notre refus du sort qu’on veut nous imposer et notre aspiration à une société juste, égalitaire, ouverte et surtout réellement démocratique.

H.A.

 

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